Chimio : OVULES DESTRUCTOR, VI, le retour !

Chère famille, chers amis, chers inconnus !

Aujourd’hui, à Taxol 6 passé, parlons un peu de fertilité. Ou plutôt d’infertilité. Parce que c’est tout un truc la chimio, mais j’espère que toutes celles qui se lancent là-dedans savent aussi que ça a de sacrés chances de vous rendre plus stérile que le Sahara. Et encore au Sahara, il y a des oasis. Enfin, je crois.

Alors la question est de savoir si ça se serait passé tout autrement si j’étais pas tombée sur une oncologue incompétence la première fois. Après tout, la p’tite madame, elle avait même pas proposé de faire congeler des ovules avant de débuter une chimio. Et pis, vu l’état dans lequel j’étais juste avant de commencer les traitements, j’peux vous garantir que ça me serait même pas venue à l’idée de lui dire : ‘Hé, ma p’tite dame, vot’ chimio, elle va attendre encore quelques jours, et vous allez m’en congeler un ou deux, hein !’ Paceke-on-sait-jamais !

Aujourd’hui, avec l’assurance que j’ai pris (rappelez-vous, mon deuxième nom est Audace), je lui aurais dis ça, à la p’tite dame qui n’en avait rien à faire du patient en face…

Petite aparté : je me suis posée la question de savoir si entre ma première onco et moi, c’était peut-être juste moi qui était trop sans pitié ou quoi… Mais par la suite, j’ai rencontré à la Maison Rose et ensuite à Bergonié, trois autres personnes qui se plaignaient de Chakibaba… Dont ma future anesthésiste…. Alors bon, j’dis ça, j’dis rien…

Je reprends : Alors l’histoire, c’est pas de savoir si j’aurais voulu assurer le coup au cas où on en veuille un troisième, hein, c’est pas la question aujourd’hui. Non, l’histoire, c’est de se dire que quand on vous annonce un fucking cancer, vous pensez pas à tout tout comme il faut. La chimio, ça faisait déjà trois semaines qu’elle était repoussée en raison d’obscures problèmes de transmissions de messages interposés entre mon ancienne gygy et l’institut Bergogo.  Alors quelques jours de plus ou de moins… En attendant que mes ovules se meurent tranquilles dans leur canap’, je sais que juste avant de débuter le traitement, j’avais 5 ovules à gauche et trois à droite (mais on s’en fout) mais ça me fait une belle jambe.

Si j’avais eu mon fabuleux onco d’aujourd’hui, alors je mets ma main à couper qu’il m’aurait proposé d’en congeler deux ou trois avant. Parce que lui, il en a quelque chose à faire des patients qu’il a en fasse (cher Monsieur Madranges que j’adooore). Et pis, le fait d’avoir déjà deux merveilleux kikis n’aurait rien changé au schmilblick. Alors aujourd’hui, je prends du décapeptil.

Une injection tous les 28 jours. C’est censé préserver les ovaires. Mais vu que seule une étude sur trois avaient été concluantes à l’époque, pas sûr que ça conserve grand-chose.

Alors si un jour, par un hasard fortuit, nous avions une envie fracassante d’en mettre un petit troisième en route, il faudrait voir combien d’ovules il reste dans tout. Pacccke franchement, ils en prennent plein la tronche là ! Mais je serais quand même curieuse de me pointer au centre de fertilité à Pellegrin et de refaire compter les tranchées abandonnées. Juste pour voir hein !

Pis, il reste l’adoption, hein ! Ouais, ben en attendant, chères petites madames, peu importe l’onco que vous avez en face au départ, gardez ça en tête : c’est votre corps, alors si l’envie vous titille, insistez sur les sacs de congélation avant toute autre chose !

À bonne entendeuse, salut !!!

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